jeudi 10 juillet 2014

Les langues parlées dans les quartiers de Londres

Près de 7000 langues sont parlées dans le monde, seules 200 sont écrites.  30% des langues sont parlées Afrique, 33 % en Asie et seulement 3% en Europe. Il y a peu de langues parlées en Europe, car ce sont là où se trouvent les États les plus anciens qui ont mené des politiques de centralisation linguistique.

Dans le monde anglo-saxon, la collecte des recensements est plus fouillée et plus intéressante que celle du recensement français. En France, CNIL oblige, il y a un consensus pour la censure de la collecte d'informations culturelles ou dites "éthiques" dans les enquêtes de recensement. Au Etats Unis et en Angleterre, on considère à juste titre que la langue parlée au sein des foyers ou des communautés, est un élément culturel fondamental. Les anglo-saxon  ont bien compris qu'il faut suivre l'évolution et la géographie des langues. C'est essentiel pour comprendre les assemblages communautaires, la ghettoïsation territoriale. Le suivi du poids géographique des idiomes permet de comprendre les logiques de migration, les volontés de s'unir et s'organiser autour d'une culture commune, etc... La cartographie des langues parlées est un des éléments constitutifs de la géographie humaine.    

Londres est une grande métropole carrefour d'immigration, de forces de travail en provenance des quatre coins du Monde et surtout des "Dominions" (le Commonwealth).  GeoLytix, une startup anglaise spécialiste de l'analyse de l'information géographique, a exploité les données locales du dernier recensement anglais (2011) désormais publiques et accessibles en open data. 

Voici pour le français, le bengali et le turc, trois représentations saisissantes des logiques de concentrations linguistiques dans le grand Londres :











Pour en savoir plus :


Merci à Blair Freebairn qui nous tient régulièrement au parfum des développements de la cartographie analytique et de l’open data over the channel.