Près de 7000 langues sont parlées dans le monde, seules 200 sont
écrites. 30% des langues sont parlées Afrique,
33 % en Asie et seulement 3% en Europe. Il y a peu de langues parlées en
Europe, car ce sont là où se trouvent les États les plus anciens qui ont mené
des politiques de centralisation linguistique.
Dans le monde anglo-saxon, la collecte des
recensements est plus fouillée et plus intéressante que celle du recensement
français. En France, CNIL oblige, il y a un consensus pour la censure de la collecte d'informations culturelles
ou dites "éthiques" dans les enquêtes de recensement. Au Etats Unis
et en Angleterre, on considère à juste titre que la langue parlée au sein
des foyers ou des communautés, est un élément culturel fondamental. Les
anglo-saxon ont bien compris qu'il faut suivre l'évolution et la
géographie des langues. C'est essentiel pour comprendre les assemblages
communautaires, la ghettoïsation territoriale. Le suivi du poids géographique
des idiomes permet de comprendre les logiques de migration, les volontés de
s'unir et s'organiser autour d'une culture commune, etc... La cartographie des
langues parlées est un des éléments constitutifs de la géographie humaine.
Londres est une grande métropole carrefour
d'immigration, de forces de travail en provenance des quatre coins du Monde et
surtout des "Dominions" (le Commonwealth). GeoLytix, une startup anglaise spécialiste de
l'analyse de l'information géographique, a exploité les données locales du
dernier recensement anglais (2011) désormais publiques et accessibles en open
data.
Voici pour le français, le bengali et le
turc, trois représentations saisissantes des logiques de concentrations linguistiques dans le grand Londres :
Pour en savoir plus :
- Le billet d'origine de GeoLytix en anglais
- Le très chouette petit film cartographique (2mn) dont sont extraites ces cartes
- GeoLytix est très actif sur l'open data et met à disposition de tous les analystes les principales données locales censitaires du Royaume-Unis à la maille censitaire "output area" .
Merci à Blair Freebairn qui nous tient régulièrement au parfum des
développements de la cartographie analytique et de l’open data over the channel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire